Actualité - Dossier

22 nov. 2022
Dossier

Pourquoi le vent souffle t-il plus fort sur les caps, dans les vallées ou sur les crêtes ?

Écrit par Sébastien DECAUX, publié le 22 nov. (dernière actualisation le 22 nov. à 11h)
Image sans légende

L’effet venturi (ainsi nommé d'après le nom du physicien italien Giovanni Battista Venturi) correspond à une accélération du vent sur des zones resserrées. Lorsque le vent rencontre un obstacle, il a tendance à le contourner ce qui se traduit mécaniquement par un resserrement du flux et une accélération de sa vitesse.

Ce phénomène est observé sur les caps, les détroits, les crêtes, les cols ou les vallées, à l’image d’un cours d’eau qui voit le courant s’accélérer dans des passages plus allongés et étroits (effet de goulet d’étranglement). Ainsi à débit constant, quand le passage de l’eau se resserre dans des gorges, son débit est plus fort. Le même effet se produit pour le vent. On observe une augmentation de la vitesse du fluide lorsqu'il s'engage dans le goulet, et diminution de sa vitesse lorsqu'il en sort.

 

                                                   Écoulement dans un tube Venturi (source Wikipedia )

Le volume d’air est comprimé en approchant d’un rétrécissement. En effet, lorsque le débit de fluide est constant et que le diamètre diminue, la vitesse augmente. C’est le théorème de Bernoulli.

Les caps exposés au vent synoptique subissent ainsi des rafales plus fortes. On peut citer par exemple a Pointe du Raz, du Cap Fréhel, du goulet de Brest, du secteur entre Groix et Lorient ou de Ouessant à Plougonvelin.

Si l’absence de rugosité explique le fait que les rafales soient plus fortes sur un littoral que dans une région intérieure, l’effet venturi joue également un rôle supplémentaire.

Autres exemples d’accélération souvent observées : les Bouches de Bonifacio, les vallées du Rhône (Mistral) ou de la Garonne (Tramontane, vent d’Autan). Il s’agit bien là d'un un « effet tunnel ».

En montagne, les cols et crêtes montagneuses sont des zones également plus venteuses.  Si les particules d'air rencontrent une montagne (ou tout terrain surélevé), elles se retrouvent obligées pour la franchir de passer par-dessus. La zone de circulation étant moindre, les particules se retrouvent accélérées, de manière à conserver le même débit qu'avant.

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